Annonce de décès : un moment qui vous marquera
Vous êtes externe. Vous avez vu des patients s’améliorer, d’autres décompenser. Vous avez assisté à des soins d’urgence, à des réanimations. Et vous savez que parfois, l’issue est fatale.
Mais ce qu’on ne vous a pas appris, c’est ce qui se passe au moment où la famille l’apprend.
Votre rôle face à l’indicible

En France, l’annonce d’un décès à la famille est une mission médicale : elle relève du médecin ayant pris en charge le patient ou ayant constaté le décès.
En pratique :
- Le médecin fait l’annonce, parfois accompagné d’un(e) infirmier(e).
- L’externe ne doit pas être la personne qui délivre cette information, sauf situation exceptionnelle encadrée par l’équipe, et toujours sous supervision immédiate.
Cela ne veut pas dire que votre présence est inutile. Bien au contraire.
Avant, pendant et après l’annonce
Avant
- Préparer la salle : un espace calme, assis, confidentiel.
- Prévenir l’équipe de la présence de la famille.
- Aider à rassembler les informations logistiques.
Pendant
- Accompagner le médecin : soutenir la présence humaine, observer la posture professionnelle.
- Veiller au confort : proposer de l’eau, gérer la disposition des sièges.
- Éviter toute improvisation médicale : si la famille pose une question clinique, renvoyer vers le médecin.
Après
- Guider la famille vers la chambre, si c’est autorisé.
- Orienter vers le psychologue hospitalier ou le cadre de santé.
- Assister dans les démarches administratives non médicales.
Se préparer… même si vous n’êtes pas l’annonceur
Les simulations sont utiles pour comprendre la posture, la gestion émotionnelle et la communication non verbale.
Elles ne vous entraînent pas à prendre la place du médecin, mais à être un appui : présent, digne, respectueux, tout en connaissant vos limites professionnelles.
Vous pouvez apprendre à :
- Vous présenter clairement.
- Maintenir un contact visuel bienveillant.
- Écouter dans le silence, sans combler à tout prix.
- Soutenir la famille dans les premières minutes.
Rester humain face à la douleur
Le vrai défi n’est pas seulement de parler. C’est de rester présent face à l’effondrement. D’accepter de ne pas pouvoir enlever la douleur, mais de pouvoir éviter de l’aggraver.
Vous découvrirez qu’une posture calme et respectueuse, même silencieuse, peut être un repère précieux pour une famille bouleversée.`
Un jour, vous comprendrez votre rôle
Un jour, après avoir accompagné un médecin dans une annonce difficile, une famille pourra vous dire :
« Merci… d’avoir été là. »
Ce ne sera pas parce que vous avez annoncé la nouvelle, mais parce que vous avez accompagné :
- en préparant,
- en restant présent,
- en soutenant,
- en respectant le moment.
C’est ainsi que, même sans être l’annonceur, vous participez pleinement à l’humanité du soin.
Rester présent·e face à la douleur : le vrai défi
Vous vous rendez compte que le vrai défi n’est pas de parler. C’est de rester présent·e face à l’effondrement. Et c’est là que vous touchez votre propre peur.
De mal faire. De ne pas savoir quoi dire. De ne pas savoir quoi faire. Et on vous apprend que parfois, il faut juste rester là.
Respirer. Être. Ne pas fuir.
Et c’est là que vous découvrez votre maturité professionnelle en train de naître.
Une structure claire, une parole juste, une posture digne
Vous repartez avec :
- Une structure mentale claire pour les bonnes postures à avoir après l'annonce.
- Des formulations adaptées, humaines, professionnelles.
- Une stabilité émotionnelle renforcée, même en terrain difficile.
- Une conscience plus aiguë du lien humain dans la médecine.
Et surtout : vous vous sentez capable d’affronter cette situation avec dignité.
Quand on vous confie ces missions de réconfort, vous ne fuyez plus
Quand, un jour, on vous dira :
« La famille est dans le couloir. Va voir si elle a besoin de quelque chose. »
Vous n’aurez plus le réflexe de fuir. Vous saurez que vous avez déjà traversé cette zone. Et vous saurez tenir la parole sans blesser.
Tenir l’écoute sans fuir. Tenir votre rôle sans vous perdre.
Être humain face à la mort et rester médecin
Un jour, après une annonce difficile, une famille vous dira :
« Merci… d’avoir été là. »
Ou :
« C’était dur… mais vous avez été respectueux. »
Et ce jour-là, vous comprendrez que vous avez franchi un cap.
Celui de l’humain qui sait rester humain, même au cœur du drame. Et ça… aucune IA ne pourra jamais le faire à votre place.
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Une simulation difficile.
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- Pour ne pas apprendre sur le terrain, dans la douleur.
- Pour faire de ce moment une épreuve, mais pas une faute.
- Pour devenir ce médecin qu’on remercie, même dans les pires nouvelles.
